Le sentiment du devoir accompli, les souvenirs, les enfants, le travail. Mais que faut-il faire pour laisser quelque chose de tangible derrière soi? Comment ne pas devenir un nom parmi les autres qui n’aura de signification que pour quelques dizaines d’années encore après notre départ? Un simple nom sur une épitaphe, sur lesquels les gens qui nous aiment s’arrêteront peut-être, jusqu’à ce qu’ils nous y rejoignent Qu’est-ce qui restera de nous, quand plus personne ne se souviendra de qui nous étions et de nos vies? Nous, les gens ordinaires, est-ce égocentrique de craindre l’anonymat? Dans quelques dizaines d’années, on saura ce qu’a été nos vies, on ne sera plus que des noms et des chiffres dans notre arbre généalogique. Pire encore, en étant une fille, je ne serai même pas du bon côté, de la bonne branche de l’arbre pour qu’on se souvienne.
Que faire pour avoir droit à l’éternité. Il faut que ça soit grand. Avoir des enfants? Cela peut prolonger le souvenir d’une centaine d’année tout au plus. On est loin de l’éternité. Combien de gens sont partis avant nous, et dont nous voyons les listes parfois. Des inconnus, qui ne nous rappellent rien. Des soldats, des héros morts dans les nombreuses guerres qui ont donné leur vie pour en sauver d'autres ont pratiquement tous leur noms sur des monuments. Qui s’en souvient et qui prend vraiment la peine de les lire? Les noms des victimes de
L’écriture, l’internet, peut être un bon moyen de durer, mais encore nous ne savons pas combien de temps et combien de gens ça intéresse. Comme les gens ont une tendance à s’intéresser beaucoup plus à eux-mêmes qu’aux autres, ça ne laisse pas beaucoup de chance que quelqu’un entretienne un souvenir…..
En un sens, c’était plus facile avant. C’est vrai qu’il y avait d’autres problèmes, mais quand l’Église régnait, on ne se posait pas de questions, tout était clair, pas de doutes. Maintenant qu’on n’a plus rien après quoi se raccrocher, que tout s’explique de plus en plus, la science avance. Des choses invisibles à l’œil s’expliquent en un tour de main. Nous, la génération Y, que feront nous pour changer les choses, que laisserons-nous à nos descendants? Il va falloir arrêter de se traîner le fond de culottes à terre si nous voulons représenter quelque chose pour les générations à venir.
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