Étant une grande appréciatrice de restaurants, je m’y retrouve très souvent en compagnie de ma famille, mes amis. Par contre, je ne sais pas si c’est mon visage qui inspire la machine à gaffe de la serveuse ou si le hasard s’acharne sur moi au point où la serveuse ne peut s’empêcher de faire des erreurs lorsqu’elle vient me servir. D’autres hypothèses ont aussi effleuré mon esprit. Peut-être suis-je trop difficile ou peut-être même que les qualités mentales, l’intelligence moyenne des serveuses a sérieusement diminué dans les dernières années. Comme j’ai réfuté la thèse de l’intelligence des serveuses assez rapidement, et celles sur mon moi profond plus lentement, après une longue introspection, je me suis retrouvée avec une autre possibilité qui pourrait, possiblement faire partie du problème.
Actuellement, une grande partie des serveuses sont des étudiantes qui font ce travail durant leurs études. Le fait que ce ne soit pas leur métier de choix ne leur donne probablement pas envie de donner leur maximum d’intérêt à ce travail. De plus elles doivent donner les heures les moins agréables, les soirées du vendredi, soirées où elles pourraient être en train de festoyer avec leurs amis. Donc, on se retrouve avec des serveuses qui n’aiment pas ce qu’elles font et qui font mal leur travail.
La réponse m’ayant le plus choquée par rapport à cela c’est « non c’est pô dans not’politique! » Pour cous mettre dans le contexte, je me trouve chez « Ryna », ,un petit resto-bar de Québec ayant une belle ambiance. Première surprise : La serveuse a l’air d’un travailleur forestier. Elle parle comme un charretier et affiche un air qu’on peut qualifier de bête… Déjà, un point de moins pour Ryna. Nous somme 8 à la table. Elle prend nos commandes et apporte la soupe. Déjà, juste pour les soupes, elle se trompe dans les commandes. Elle emmène une crème de chou-fleur au lieu d’une soupe aux légumes. Elle corrige son erreur, on n’en reparle plus. Rendus au plat principal, j’avais commandé une lasagne ryna. Lasagne comportant du bacon et trois sortes de fromages différents et la blonde de mon beau-père pour sa part avait commandé une lasagne ordinaire. Elle fait le service pendant que je suis à la toilette et quand je me présente à la table, c’est l’imbroglio. Elle a donné ma lasagne à la blonde de mon beau-père et celle-ci a commencé à la manger, la serveuse s’est rendu compte qu’elle s’est trompée et essaie de me refiler sa lasagne ordinaire en la mettant à ma place et en se sauvant plus loin dans le restaurant. Voyant cela, je sens une vague de moutarde me monter au nez. Petite vague de rien de tout… Je refoule la colère me souvenant des paroles sage de mon chum, qui me dit qu’on n’obtient jamais rien en criant. Je prend mon plus joli sourire et je demande à la serveuse : « Excuse-moi, j’imagine que tu as l’intention de m’apporter la lasagne que j’ai commandé? ». Elle me répond « Ben voyons madame, est là vot’lasagne » en pointant l’assiette de ma belle-mère du doigt, l’air de dire de la reprendre la où elle était à moitié mangée. Une deuxième vague de moutarde me monte au nez. Je lui dis : « Excusez-moi, mais ce n’est pas ce que j’ai commandé, je voudrais avoir la lasagne que j’ai choisie. Pourrais-tu aller me refaire mon assiette s’il vous plaît? » Elle me répond : « non c’est pô dans not’politique! Au pire je peux te mettre des tranches de bacon dessus » en en me regardant de façon totalement exaspérée, comme si ce que je demandais n’avais aucun sens. Je sens alors un raz-de marée de moutarde me monter au nez et je finis par pêter une coche. Dans ma tête évidemment. Pas dans notre politique! Pas dans notre politique de servir ce que les clients ont demandé? Voyons, c’est moi qui paye. Je prend la peine de venir au restaurant, je paie pour manger ce qui me fait envie sur le menu et elle vient me dire que ce n’est pas dans la politique du restaurant de servir le client comme il le souhaite. Surtout que c’est son erreur à elle. Il me semble que je n’ai pas à payer pour son erreur. Suis-je la seule qui suis tannée de me battre à chaque fois que des erreurs sont commises au restaurant, à chaque fois que j’achète un vêtement qui se découd la première fois que je le porte. Je suis tannée de gaspiller de l’argent pour acheter des choses qui ne durent pas et que je ne peux pas échanger parce qu’elles sont brisées. Je vous exhorte chers lecteurs à faire comme suit : si le service n’est pas bon, laissez votre commentaire au restaurant et omettez volontairement de laisser un pourboire. Si la serveuse, la vendeuse, l’infirmière peu importe a l’air bête ou fais mal son travail, faites des plaintes. Dans le domaine public on se doit d’être souriant, même si c’est difficile, même si des fois il y a dix clients à l’air bête, on doit toujours avoir l’air heureux de leur parler. On doit toujours prendre leurs demandes au sérieux et lui donner le maximum de ce qui est possible de faire. Les clients n’ont pas à payer pour le SPM, les problèmes personnels ou les problèmes reliés au travail. Il n’a rien à voir la dedans. Le pourboire n’est pas une obligation, on se doit d’en donner si on a un bon service, ça sert à démontrer notre appréciation. Je crois que si tous ensemble on arrête de donner du pourboire quand on reçoit un mauvais service, juste pour éviter d’avoir l’air radin, il y a des chances que certaines choses changent. La perte de pourboire chez les serveuses est vraiment grave chez elles au Québec, car le gouvernement prélève 8% de la facture ici, directement dans les poches de la serveuse. Donc pas de pourboire égale à des coûts pour la serveuse. Donc elle paierait à chaque fois qu’elle n’est pas du monde. Ça fouette! Pour les autres qui n’ont pas cette mesure punitive, comme les vendeuses, les infirmières, Bell Canada, etc. Prenez votre droits de faire des plaintes. Allez voir les supérieurs et s’il le faut les supérieurs des supérieurs. Ne vous laissez pas avoir par les airs suffisants des gens qui n’ont pas de pouvoir pour vous aider. Rugissez bande de lionceaux!!!!
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